Tous les pays du monde, le Ghana en tête, ont signé la Convention Nationale des Droits de l’ Enfant le 20 novembre 1989 aux Nations Unies. Tous ? Non.
Une poignée d’irréductibles résiste encore et toujours.

Scandale ? Oui et non.

Oui, car le sénat américain n’a pas ratifié la Convention, étant donné que les jurisprudences des 50 états attestent des différences notables (détention des mineurs, peine de mort…). La Somalie n’a pas signé non plus. Le pays le plus riche du monde et le pays le plus pauvre considèrent encore des droits élémentaires comme subversifs…
Non, car des pays signataires continuent à violer les droits des enfants :

250 millions d’enfants de moins de 16 ans travaillent .
1 million d’enfants sont enrôlés dans des réseaux de pédophilie
300 000 enfants sont soldats

L’être humain le plus pauvre du monde est un enfant.
Une fille.
Africaine.

Les Droits de l’ Enfant, une idée nouvelle ?

Eu égard au non-respect des dispositions fondamentales de la Convention (droit à l’identité, à la famille, aux soins, à l’éducation) on est en droit d’affirmer qu’il reste de nombreux obstacles culturels mais surtout financiers et politiques.
Culturels ? Les Romains, cofondateurs des pensées humanistes les plus répandues, accordaient aux parents le droit de vie et de mort sur leurs enfants : le choix de les laisser vivre ou non à la naissance.
Financiers ? la logique du travail de certains pays a un goût d’esclavagisme. En Côte d’Ivoire, en Inde, au Bangladesh, imaginez une jeune fille employée par un couple de fonctionnaires. Sa journée commence à cinq heures du matin. Elle gagne cent francs par mois : c’est son père qui lui a demandé de trouver du travail seule. Envoyer une fille à l’école est un gâchis dans ces pays.
Politiques ? Et les jeunes soldats, garçons et filles qui ne savent ni lire ni écrire mais blessent et tuent d’autres enfants… Dès la fin de la guerre, ils seront avalés dans la spirale de la drogue et du chômage. Leurs faits d’armes et les cicatrices dont ils sont fiers ne leur offriront pas la voie de la réinsertion. Leur pays aura gâché leur vie et celle des victimes et des familles déchirées qu’ils laisseront derrière eux.

 

Les droits de l’enfants sont d’abord les devoirs de l’adulte.

(ce ne sont pas les articles officiels, mais les intitulés des premières dispositions.)

1. le droit à l’égalité sans distinction ou discrimination fondée sur la race, l’origine ou le sexe

2. le droit aux moyens permettant de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral et social

3. le droit à un nom et une nationalité

4. le droit à une alimentation saine, à un logement et à des soins médicaux

5. le droit à des soins spéciaux en cas d’invalidité

6. le droit à l’amour, à la compréhension et à la protection

7. le droit à une éducation gratuite, à des activités récréatives et à des loisirs

8. le droit au secours immédiat en cas de catastrophes

9. le droit à la protection contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation

10. le droit à la protection contre toute discrimination et le droit à une éducation dans l’esprit d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité .

 

le site français d'Amnesty international : http://www.amnesty.asso.fr/

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